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Site officiel du circuit : « Les Montagnes de Liberté »
Cette boucle pyrénéenne recèle de la haute montagne minérale, des lacs parfaits et des paysages bucoliques, mais aussi une histoire tragique, celle des conflits du 20eme siècle et de ses réfugiés. Tout comme ceux qui traversent la Méditerranée de nos jours, beaucoup n’arrivèrent pas au bon port. Aujourd’hui on emprunte ces sentiers pour le plaisir, avec un certain pincement au cœur devant les panneaux explicatifs.
Nous l’avons fait en quatre étapes.
Aulus à Bidous (Gîte de l’Escolan) 5h30
A mi-chemin se trouve un restaurant d’altitude, le Chalet de Beauregard ; à la fin l’accueillant gîte d’étape « l’Escolan ».
Bidous à Bordes de Graus 7h20
À propos de cette croix, Philippe Loos me dit : « Ce que je sais de la croix de la Portère est assez laconique… Je n’ai pas l’explication « officielle » de son érection à cet endroit, ni la date. Je crois me souvenir que mon grand-père m’avait dit qu’elle avait mise là en mémoire de deux espagnoles qui, franchissant le port de Marterat avec un groupe de villageois alors qu’une tempête de neige s’abattait côté français, ont perdu la trace du chemin dans la descente et sont tombés dans le ravin situé juste sous le port et connu sous le nom de « gorge de l’enfer » (hocquo detch Infern).» Il pourrait y avoir aussi un lien avec Jo Boussion, décédé en vallée d’Ossèse sur les pentes du pic de Peyrenère. Peut-être la croix a-t-elle été remplacée ou restaurée en sa mémoire mais il est certain qu’une croix existait à cet endroit bien avant les années 60. Les bergers d’Ossèse racontaient qu’elle servait de repère sur le chemin en descendant du port lorsqu’il y a du brouillard.
Sur cette étape on a la possibilité de s’abriter, voire dormir dans la cabane de Marterat, bien entretenue (pas d’eau, pas de bois).
Bordes de Graus à Certascan 6h20
Cette étape traverse le hameau de Noarre, actuellement en pleine rénovation, mais anciennement un repère pour le maquis espagnol après la fin officielle de la guerre civile en 1939. Prairies, murets encadrant d’anciens chemins de transhumance, et forêt accompagnent le sentier pendant la matinée pour laisser place à un paysage rocheux peint en pans de rouge et blanc.
Certascan à Aulus 9h00 (ouf !)
La boucle est bien entretenue et bien balisée sauf entre l’Estany de Colatx et la cabane de l’Hille de l’étang (notre dernier jour). Après l’Estany de Colatx jusqu’au Port de Guiló, l’absence de balisage ne gêne pas trop car on peut facilement se frayer un chemin sur l’herbe entre les rochers. Mais après le Port (col) la descente est jonchée de gros blocs, de rhododendrons qui cachent des trous et de marécages. Impossible de trouver un vrai sentier même équipé d’un GPS. Attention, la trace GPS disponible sur le site du circuit nous a encouragés, à tort, de descendre le talweg immédiatement après le port de Guiló au lieu de nous fier aux cairns, sur le flanc nord-ouest.
Notez que depuis notre passage Christophe et Jean Charles ont balisé pendant deux journées l’étape Certascan-Aulus qui devrait être plus facile à suivre maintenant. Merci!
En fait il serait plus agréable de couper cette étape longue en deux, avec une nuit à la cabane de l’Hille de l’étang. Malheureusement elle est dans un état précaire avec la poutre maitresse quasiment fendue en deux suite à une avalanche, je suppose. Néanmoins elle est pour l’instant toujours habitable.
C’est une boucle exigeante mais remarquablement belle, jonchée de refuges gardés avec cuistots de talent. On a remarqué le porc au curry de l’Escolan, le bacalao de Graus et les cannellonis de Certascan. Bon appétit !
This entry was posted on dimanche, août 23rd, 2015 at 5:33 and is filed under Non classé. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a comment below, or trackback from your own site.
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