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7/8 juin 2017. Une bonne omelette norvégienne, malgré son cœur glacial, fond dans la bouche. Ces deux derniers jours, j’ai découvert comment appliquer la recette aux Pyrénées.
De retour à la voiture après notre rando, nous nous effondrons dans les sièges, jambes ramollies, langue desséchée. Sur le tableau de bord, 27 dégrées. L’été a beau arriver avant l’heure, le sentier était toujours barré par la neige.
Nous avons commencé notre périple au Col d’Escots sur le GR10 à la station de Guzet-Neige (Ariège). En trois petites heures nous sommes arrivés à la jolie cabane de Turguilla pour la nuit. Le lendemain, après avoir gravi le Pic de Seron (2440m) nous avions notre premier aperçu de l’Étang d’Aube. De là-haut, nous pouvions voir notre sentier plonger dans un ravin enneigé. Impossible sans crampons.
Le plan B était de crapahuter sur les grosses dalles, descendre sur une crête, traverser les névés là où elles s’avéraient incontournables. Sans succès, chaque tentative nous menait sur une falaise. Après plusieurs essais, nous avons fait demi-tour.
Mais ce n’est pas la fin de l’histoire, parce que nous avons rencontré un autre randonneur sur le retour. Alerté par nos expériences, il nous racontait plus tard qu’il avait traversé le cirque au-dessus de la neige. Il a réussi à faire le circuit que nous nous sommes promis.
Oublier le soleil, le vent marin humide, l’outil indispensable du randonneur pour faire fondre le problème de la neige s’appelle la langue.
This entry was posted on samedi, juin 10th, 2017 at 5:12 and is filed under Non classé. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a comment below, or trackback from your own site.
Footprints on the mountains