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A deux heures de marche du village de Saleix, Ariège, le choix du site pour la dernière manifestation de l’ASPAP n’était pas évident. Philippe Lacube, un des chefs du mouvement anti-ours et récemment élu Président de la Chambre d’Agriculture, s’explique :
« On aurait pu aller dans les rues de Foix ou de Toulouse. On a préféré être sur nos montagnes. On a préféré être sur nos terres, être chez nous parce que je pense aussi que ce territoire, il faut que l’on se le réapproprie. »
Ces éleveurs, bergers, élus et sympathisants sont dégoutés. Ils croient que l’Etat ne les écoute plus.
La semaine dernière une attaque sur Aston a laissé 260 brebis mortes suite à un dérochement. Dans leur hâte de fuir les griffes d’un ours, elles dévallaient une pente trop raide.
Jean-Pierre Mirouze, l’un des éleveurs qui a perdu des brebis : « Merde à tous ces écolos-bobos qui bronzent sous le néon, qui savent pas comme on y vit ici, comme on pratique. Mais nous, on a la foi, on a les tripes, c’est notre sang tout ça. »
La manifestation était rythmée au son de détonation des fusils. Un des intervenants a fini son discours avec deux mots : aux armes.
This entry was posted on samedi, juillet 13th, 2019 at 11:30 and is filed under Non classé. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a comment below, or trackback from your own site.
Footprints on the mountains