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Les Pyrénées ne sont pas figées dans le temps tel une vieille carte postale. Voici un troisième article sur les nouvelles Pyrénées.
En plus des réintroductions, ce siècle verra d’énormes changements dans la nature. Le piedmont se referme avec les pâturages délaissés envahis par des rhododendrons, des genêts et des arbustes. Ils auront beau avoir une jolie mine ; c’est toutefois le début de la décadence. Plus haut la pourriture est aussi visible.

Vue sur la France depuis la Brèche de Roland, le 12 aout 2009. En haut à droit : le refuge des Sarradets. Le sentier traverse un grand névé, destiné à disparaitre.
La première fois que je suis monté à la Brèche de Roland, il y a quinze ans environ le sentier était couvert de neige depuis le refuge jusqu’en haut, mais maintenant c’est très réduit, dominé par un pierrier gris déprimant. Les photos du glacier de la Maladeta, le plus haut massif des Pyrénées, sont encore plus impressionnantes.

Le massif de la Maladeta vu du Port de Vénasque. Le petit carré rouge à gauche indique la position approximative du refuge de la Rencluse

Agrandissement. Photo prise en 2011. La ligne rouge montre la limite du glacier de la Maladeta visible dans une photo de 1857
Le feu, lui aussi, peut avoir un effet dramatique. En juillet 2012, l’un des incendies les plus importants de ces dernières années vit 130km2 disparaitre en fumée, près de la Jonquera. Les flammes éclaircirent la forêt, arrachant les pins ; les chênes et les oliviers furent noirci mais ne sont pas morts.

Footprints on the mountains