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Ceci n’est pas un ours… sauf si vous êtes à Prats de Mollo le dimanche de Carnaval. Nous y étions pour l’édition 2012. Voici quelques tuyaux au cas où vous y alliez en 2013.
- Un homme-brebis au visage noir ? C’est un ours, bien sûr.
- Un boudin ? Un blaireau.
- Une hache ? Un rasoir.
- Ces hommes habillés tout en blanc ? Des barbiers.
Je vous laisse imaginer ce que représente le long bâton que porte l’ours. Un indice : c’est un rite de fertilité.
Nous sommes accueillis par des enfants qui jettent des pétards devant nos pieds. Pas de problème, ça fait partie du jeu. Nous montons au fort Lagarde au-dessus du village. Là, les trois « ours » sont en train de s’enduire d’huile, puis de se saupoudrer de suie.
Quelques esquisses de combat avec les « chasseurs » et ils partent pour la ville. Ils s’attaquent aux hommes jeunes puis aux filles, qu’elles le veuillent ou non. Car tout le symbolisme est là. Les ours aiment surtout les jeunes filles. Quant à elles, elles font semblant de fuir, mais elles ne s’éloignent pas trop… Les ours les jettent par terre, les badigeonnant de suie.
Mais les chasseurs interviennent. Bim bam boom, les fusils font dégager l’ours, qui part pour une nouvelle conquête. Et ainsi de suite en parcourant les rues (et les bars) du village. La bagarre, sous un autre nom !
Finalement les barbiers blancs arrivent à maîtriser les ours, les rasent avec les boudins-blaireaux et les haches-rasoirs, et révèlent l’homme caché sous la laine.
L’ours est sorti de sa tanière pour nous annoncer la fin de l’hiver, comme le veut la tradition ! La sève monte. Enfin le printemps peut commencer.
Récit de l’édition 2009 de la fête de l’ours à Prats-de-Mollo (en anglais)

Footprints on the mountains